Ces lettres vous tiennent à cœur ou tout autre aspect de l’actualité ? Partagez votre point de vue en nous envoyant votre lettre à l'éditeur à (email protégé) ou en remplissant ce formulaire Google. Les soumissions ne doivent pas dépasser 400 mots et doivent inclure votre nom complet et votre adresse, ainsi qu'un numéro de téléphone pour vérification.
La confiance du public dans le gouvernement est fragile. Un sondage du Pew Research Center montre que seulement 20 % environ des Américains pensent que cela agit dans leur meilleur intérêt.
Historiquement, les grâces ont servi d’outils de réconciliation, mais uniquement lorsqu’elles étaient placées au-dessus des intérêts personnels ou politiques. La grâce accordée par Gerald Ford à Richard Nixon en 1974 cherchait à refermer les blessures du Watergate. Ford pensait que la stabilité du pays dépendait de sa capacité à aller de l'avant. De même, la grâce accordée en 1977 par Jimmy Carter aux réfractaires à la guerre du Vietnam a contribué à apaiser de profondes divisions. Ces décisions étaient controversées mais reflétaient un leadership axé sur l’unité.
Le pardon accordé à son fils par Biden s'écarte de cette histoire. Bien que constitutionnel, il suscite le scepticisme du public. Le leadership ne concerne pas seulement les décisions légitimes, mais également les décisions perçues comme justes. Sans transparence, de tels actes peuvent accroître la méfiance à l’égard d’institutions qui luttent déjà pour maintenir leur crédibilité.
Faut-il gracier Donald Trump ? La réponse ne peut pas être motivée par l’équivalence ou par des manœuvres politiques. Une grâce pour Trump, comme celle pour Ford pour Nixon, devrait être présentée comme une étape vers l’unité nationale, et non comme un évitement. La décision doit servir les intérêts à long terme du pays, et non un quelconque avantage politique. Même si une grâce fédérale n’absoudrait pas Trump des accusations portées contre l’État, elle pourrait contribuer à tourner la page des troubles politiques qui ont ravagé le pays.