Le président colombien Gustavo Petro est critiqué par des groupes de défense de la liberté de la presse après des commentaires sur les femmes reporters, les qualifiant de « poupées de la mafia » dans l'un des pays les plus dangereux pour les journalistes en Amérique du Sud.
Sans la moindre ironie, Petro a fait cette déclaration lors de l'investiture, le 30 août, de la nouvelle médiatrice des droits de l'homme de Colombie, Iris Marin, la première femme à occuper ce poste.
Petro, premier président de gauche de l'histoire du pays sud-américain, s'est souvent irrité des critiques des médias, qu'il a accusés de conspirer avec des groupes armés, des magnats ou d'autres personnalités puissantes.
Certains estiment qu’il est allé trop loin dans un pays où des dizaines de menaces et d’attaques de toutes sortes sont signalées chaque année contre des femmes reporters.
Dans son discours, Petro avait fustigé « les (femmes) journalistes du pouvoir, les « poupées de la mafia » », qui, selon lui, ont cloué au pilori les manifestations de 2019-2021 contre le gouvernement de droite qui l'a précédé.