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Monday, December 23, 2024

Elon Musk et JK Rowling cités dans un procès pour cyberintimidation par la star olympique de boxe Imane Khelif

La championne olympique de boxe Imane Khelif a déposé une plainte en France citant le milliardaire Elon Musk et l'auteur JK Rowling parmi les personnalités de premier plan qui ont amplifié les attaques en ligne contre elle, selon Variety.

L'avocat de Khelif, Nabil Boudi, a déclaré à Variety que Musk et Rowling étaient cités dans une plainte pénale qui prétend qu'elle a été victime de cyber-harcèlement lié à son identité de genre. Boudi a déclaré dans un communiqué publié sur X qu'il s'agissait d'une « campagne misogyne, raciste et sexiste ».

Khelif, qui a remporté une médaille d'or pour l'Algérie en boxe poids welters féminins à Paris, a fait l'objet d'un examen minutieux pendant les Jeux olympiques en raison de son sexe biologique et de son identité de genre, y compris des allégations sans fondement selon lesquelles elle est une femme transgenre ou un homme cisgenre.

L'année dernière, elle a été disqualifiée des championnats du monde de boxe après qu'une association de boxe controversée a déclaré qu'elle avait échoué à un test d'éligibilité.

Le débat s'est intensifié lorsque l'une des adversaires olympiques de Khelif, l'Italienne Angela Carini, a abandonné au premier round de leur combat, affirmant n'avoir « jamais ressenti un coup comme celui-là ».

Cela a déclenché une vague de messages haineux sur les réseaux sociaux, affirmant que Khelif était un homme se faisant passer pour une femme pour tromper. Rowling et Elon Musk ont ​​été parmi les personnalités de renom à publier des messages sur Khelif en tant qu'« homme ».

Elon Musk, propriétaire de Tesla, a été cité comme cible d'une plainte pour cyberintimidation déposée par Khelif. Photo : Reuters

Musk, propriétaire de X – anciennement connu sous le nom de Twitter – et de Tesla, a soutenu un message disant « Les hommes n'ont pas leur place dans le sport féminin », accompagné d'une image de Carini.

Rowling a posté sur X une photo de Khelif, décrivant son sourire comme « le sourire narquois d'un homme qui sait qu'il est protégé par un système sportif misogyne ». Le post a été vu 122 millions de fois mercredi.

Un représentant de Rowling a refusé de commenter. Boudi et un représentant d'Elon Musk n'ont pas immédiatement répondu à une demande de commentaires.

La plainte, déposée au Centre national de lutte contre les infractions de haine du tribunal correctionnel de Paris, a été déposée contre « X », l'équivalent français de « John Doe ».

Cela permet d’enquêter sur les auteurs des publications sur les réseaux sociaux en question, y compris ceux écrits sous des pseudonymes.

Cette affaire met en évidence la volonté croissante des forces de l’ordre du monde entier de lutter contre les préjudices en ligne, notamment les discours de haine et l’incitation à la violence.

Le Royaume-Uni a inculpé une douzaine de personnes pour des délits liés à la liberté d'expression en ligne à la suite des émeutes d'extrême droite qui ont ravagé le pays après la mort de trois filles lors d'une attaque le 29 juillet.

L'auteure J.K. Rowling a décrit le sourire de Khelif comme « le sourire narquois d'un homme ». Photo : AP

Le parquet de Paris a confirmé avoir reçu lundi une plainte de M. Khelif et que le pôle de répression des crimes de haine avait ouvert une enquête pour « cyberharcèlement et injures publiques à raison du sexe, provocation publique à la discrimination et injures publiques à raison de l'origine ».

Selon la loi française, le cyberharcèlement est passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à trois ans et d’amendes.

Plusieurs affaires très médiatisées ont eu lieu ces dernières années, notamment lorsque 28 personnes ont été condamnées à une amende et à une peine de prison allant jusqu'à un an en mars pour avoir harcelé en ligne la femme d'affaires Magali Berdah avec des menaces de mort et des insultes répétées.

Par ailleurs, plusieurs artistes impliqués dans la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris ont déposé plainte pour cyberharcèlement après avoir été confrontés à des menaces en ligne, notamment son directeur artistique Thomas Jolly, la drag queen Nicky Doll et la DJ Barbara Butsch.

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