Le candidat indépendant à la présidentielle américaine Robert F. Kennedy Jr. envisage de mettre un terme à sa campagne pour s'allier à son rival républicain Donald Trump, a déclaré le colistier de Kennedy dans une interview publiée en ligne mardi.
La candidate à la vice-présidence américaine, Nicole Shanahan, a déclaré qu'en tant qu'indépendants, elle et Kennedy couraient le risque d'attirer le soutien des électeurs potentiels de Trump et d'ouvrir la voie aux démocrates Kamala Harris et Tim Walz pour remporter l'élection de novembre.
« Soit nous nous retirons immédiatement et nous unissons nos forces à celles de Donald Trump », a-t-elle déclaré à la société de presse Impact Theory de Los Angeles. Interrogée sur la date à laquelle ils prendraient une décision, elle n'a pas répondu.
Dans une déclaration séparée sur X mardi, Kennedy a écrit : « Comme toujours, je suis prêt à discuter avec les dirigeants de n'importe quel parti politique pour faire avancer les objectifs que j'ai servis pendant 40 ans dans ma carrière et dans cette campagne. »
Kennedy, le fils du regretté homme politique démocrate Robert F. Kennedy, est un défenseur de l'environnement qui a diffusé de fausses informations sur les vaccins et dont la famille a dénoncé sa campagne.
Il avait initialement cherché à défier le président américain Joe Biden pour la nomination démocrate, mais a décidé de se présenter comme candidat indépendant. Biden a ensuite abandonné sa candidature et a soutenu Harris, qui acceptera la nomination lors de la convention du parti cette semaine.
Kennedy, 70 ans, doit se battre pour se qualifier pour le scrutin présidentiel dans de nombreux États, mais il pourrait siphonner suffisamment de voix dans la course serrée entre Harris et Trump pour avoir un impact démesuré.
Selon un sondage Ipsos réalisé ce mois-ci, le soutien à Kennedy était de 4 %.
Trump a cherché à obtenir le soutien de Kennedy, comme l'a montré un appel téléphonique divulgué en juillet. Shanahan a déclaré dans l'interview publiée mardi que Trump s'était intéressé à leurs politiques de santé, ce qui justifie l'exploration d'un « parti de l'unité ».
L'équipe de Kennedy n'a jamais été en pourparlers avec Harris, a-t-elle ajouté.
