À partir de septembre, les passagers aériens européens seront à nouveau contraints de se limiter à 100 millilitres de liquides dans leurs bagages à main.
Décrite par la Commission européenne comme une réimposition « temporaire » et « préventive », cette mesure couvre l’UE et l’Espace économique européen et fait suite au rétablissement des restrictions dans ses aéroports par le Royaume-Uni en juin.
Ce revirement semble être dû à des inquiétudes quant à la capacité des nouveaux scanners CT ou C3, récemment installés dans des dizaines d'aéroports à travers le continent, à lire correctement les bouteilles.
Les scanners C3 étaient destinés à faciliter le transport de boissons et autres grandes bouteilles par les passagers à bord d'un avion.
Le revirement de l'UE n'affecte pas l'autre avantage principal des nouveaux scanners, qui signifient que les passagers n'ont pas besoin de retirer des gadgets comme des ordinateurs et des tablettes de leurs bagages pour les contrôler séparément.
La plupart des aéroports continuent également d'utiliser des scanners à rayons X plus anciens, où les passagers doivent toujours s'en tenir à la règle des 100 ml et au contrôle séparé de certains appareils électroniques.
L'Airports Council International Europe (ACI), un organisme industriel représentant les aéroports du continent, a décrit le changement de règle de l'UE comme un « revers » pour les passagers et un « coup dur » pour les aéroports qui ont dépensé beaucoup d'argent pour l'achat et l'installation des nouveaux scanners « de pointe ».
Ce revirement entraînera une « pression opérationnelle importante » pour les aéroports, qui devront déployer davantage de personnel et reconfigurer les points de contrôle, a averti l'ACI, appelant la commission à dire combien de temps les restrictions rétablies resteront en place.
L'ACI a annoncé récemment que le trafic aérien européen, mesuré par le nombre de passagers dans les aéroports, était revenu aux niveaux d'avant la pandémie ou de 2019 au cours du premier semestre 2024.