Le comité national antiterroriste russe a annoncé vendredi soir qu'il lançait « des opérations antiterroristes dans les régions de Belgorod, Briansk et Koursk… afin d'assurer la sécurité des citoyens et de supprimer la menace d'actes terroristes perpétrés par les groupes de sabotage ennemis ».
En vertu de la législation russe, les forces de sécurité et l’armée disposent de pouvoirs d’urgence étendus lors d’opérations de « contre-terrorisme ».
Les déplacements sont restreints, les véhicules peuvent être saisis, les appels téléphoniques peuvent être surveillés, des zones sont déclarées zones interdites, des points de contrôle sont introduits et la sécurité est renforcée sur les sites d’infrastructures clés.
Le comité antiterroriste a déclaré que l'Ukraine avait lancé une « tentative sans précédent pour déstabiliser la situation dans plusieurs régions de notre pays ».
Il a qualifié l'incursion ukrainienne d'« attaque terroriste » et a déclaré que les troupes de Kiev avaient blessé des civils et détruit des bâtiments résidentiels.
Les dirigeants ukrainiens sont restés muets sur cette opération et les États-Unis, l'allié le plus proche de Kiev, ont déclaré qu'ils n'avaient pas été informés de ces plans à l'avance.
Mais le président Volodymyr Zelensky a semblé vanter les premiers succès de ses troupes, déclarant plus tôt cette semaine que la Russie devait « ressentir » les conséquences de l'offensive à grande échelle qu'elle mène contre l'Ukraine depuis février 2022.
Le ministère russe de la Défense a publié samedi des images d'équipages de chars tirant sur des positions ukrainiennes dans la région de Koursk, ainsi qu'une frappe aérienne nocturne, après avoir annoncé vendredi avoir déployé encore plus d'unités dans la région frontalière.
Elle a également déclaré avoir abattu 26 drones ukrainiens qui tentaient d'attaquer la région pendant la nuit.